vendredi 19 février 2010

Jean-Jacques Schuhl, Entrée des fantômes


« La pharmacie anglaise des Champs-Élysées est ouverte la nuit. Elle possède deux rayons distins et un seul long comptoir : rayon de la maladie, rayon de la beauté. Côte à côte on patiente pour retarder la mort ou se maquiller le visage. » Rien que pour ces trois phrases, je suis heureux d’avoir lu ce livre de Jean-Jacques Schuhl. N’étant pas un spécialiste de l’auteur, je me suis aventuré dans l’inconnu. Je n’ai pas encore lu Ingrid Caven, et le dernier roman de Schuhl est celui avec lequel je pénètre dans son écriture.

Ce livre se divise en deux parties, des nouvelles, intitulées « Le mannequin » et « La nuit des fantômes ». Ces deux courts textes, le livre ne faisant que 140 pages, proposent un univers où le narrateur vit avec ses fantômes. Mais, dans la forme ces deux textes sont totalement différents, le premier met en place une histoire entre une certaine Marge et un non moins certain Vaughan. L’histoire est étrange, on nous mène dans un hôtel, et les messages sont mystérieux, jusqu’à se finir sur une suspension de points. C’est d’ailleurs ce final qui rapproche les deux parties. Dans la deuxième, on trouve notre narrateur, l’auteur, qui se voit proposer un rôle par le cinéaste Raul Ruiz. Rôle qu’il n’a pas encore joué, à l’heure qu’il est. C’est là que commence sa rencontre avec les fantômes...

Gallimard

2009

ISBN 978 2 07 012820 4

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