Ce livre est un des plus important dans ma bibliothèque. Il s’agit d’un recueil d’essais s’échelonnant entre la fin de l’année 1989 et 1996. Très loin des utopies de Campanella ou de Platon, que l’auteur définit comme des « épures contraignantes », ce livre donne à lire une toute autre conception de l’utopie, très proche de Fourier. La philosophie de Schérer n’est guère éloignée de celle de Deleuze, mais beaucoup moins connue. Il est étonnant de constater qu’à sa sortie en 1996, le livre avait pour sous-titre « en attendant 2002 ». Les Presses du Réel ont réédité l’ouvrage en 2009.
2002, c’était il y a 8 ans, et il semble bien que ce texte soit toujours d’actualité, car il possède un pouvoir libérateur pour celui qui le lit qu’il n’est pas envisageable de passer à côté de lui. Ce livre est constitué de cinq parties dans lesquels Schérer donne à lire sa conception de l’utopie. Il met en place ces contours, en partant de Fourier , à l’aide de portrait de Hocquenghem, de Genet, de Guattari et de Deleuze. Son utopie est nomade. Un nomadisme sans modèle.
Citations :
L’utopie « tourne en dérision le sérieux pontifiant des théories et des hommes d’importance. Elle est jeu, joie, et en réplique à la pesanteur, allègement. Elle n’hésite pas à divaguer pour dacaper et révéler, sous le masque de l’importance, ce qui compte vraiment, ce qui importe. »
« L’utopie est alors le plissement – plissement de subjectivation de la terre. Ou si l’on veut, énoncé de façon plus « humaniste » : la manière dont nous sommes décidés à habiter la terre en tant que sujets. »
Nouvelles Éditions Séguier, 1996
3, rue Séguier, Paris VI
ISBN 2-84049-098-6
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